Vipère de Zinnikeri
Bonjour,
Après judicieux conseils de l'administration, je peux donner en MP une localisation de V.a. zinnikeri assez stupéfiante : même les chasseurs ont convenus qu'il était préférable d'en faire une réserve biologique !
Je m'y suis fais mordre en 1987 à 1700m d'altitude, alors que j'étais là pour faire une étude sur la stratégie des poules meneuses de grand tétras. Quand je suis arrivé sur place, un refuge de l'O.N.F. prêté pour l'occasion, rapidement j'ai cru que je rêvais. A partir de la limite supérieure de le forêt, versant Sud bien évidemment du massif, elles pullulent.
J'ai une méthode un peu similaire à celle de Noushka, encore mise en oeuvre sur une aspis de mon département (Limite Nord de répartition.) mardi dernier. Avec une trique très fine je maintiens la tête à l'écart et attrape dés que possible la fin du corps, le cloaque, la tenir que par la queue peut occasionner des dommages. Direction un bocal si j'effectue la prise de note sur place ou en main si espèce non-venimeuse (Le plus fréquent chez nous donc.) ou alors pour les grandes occasions, direction un grand saut de crépis ultra-propre au couvercle ajouré pour la respiration que j'ai dans mon véhicule et retour maison. Là le spécimen est déposé dans un aquarium, ausculté, photographié, etc. Le lendemain matin il est relâché sur le lieu exact de capture.
Après judicieux conseils de l'administration, je peux donner en MP une localisation de V.a. zinnikeri assez stupéfiante : même les chasseurs ont convenus qu'il était préférable d'en faire une réserve biologique !
Je m'y suis fais mordre en 1987 à 1700m d'altitude, alors que j'étais là pour faire une étude sur la stratégie des poules meneuses de grand tétras. Quand je suis arrivé sur place, un refuge de l'O.N.F. prêté pour l'occasion, rapidement j'ai cru que je rêvais. A partir de la limite supérieure de le forêt, versant Sud bien évidemment du massif, elles pullulent.
J'ai une méthode un peu similaire à celle de Noushka, encore mise en oeuvre sur une aspis de mon département (Limite Nord de répartition.) mardi dernier. Avec une trique très fine je maintiens la tête à l'écart et attrape dés que possible la fin du corps, le cloaque, la tenir que par la queue peut occasionner des dommages. Direction un bocal si j'effectue la prise de note sur place ou en main si espèce non-venimeuse (Le plus fréquent chez nous donc.) ou alors pour les grandes occasions, direction un grand saut de crépis ultra-propre au couvercle ajouré pour la respiration que j'ai dans mon véhicule et retour maison. Là le spécimen est déposé dans un aquarium, ausculté, photographié, etc. Le lendemain matin il est relâché sur le lieu exact de capture.
- Pierre-Yves
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Sur le présent sujet, j'ai vu des V.a.zinnikeri (?), de St Marcet, commune toute proche de Bagnières de Luchon, puis de St Gaudens, située beaucoup plus bas.
Selon vous, sur quels critères peut-on s'appuyer pour dire qu'on est en présence de V.a.z. ? Et quelle aire de répartition lui accorde t-on? Merci.
Selon vous, sur quels critères peut-on s'appuyer pour dire qu'on est en présence de V.a.z. ? Et quelle aire de répartition lui accorde t-on? Merci.
- Pierre-Yves
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en principe mais je n'ai aucune carte, zinnikeri occupe le piemont et jusqu'au sommet des pyrénées ou presque, elle est présente dans les landes et remonte le long de la côte atlantique.
cette carte montre un peu la répartition mais je la trouve trop haute en remontant dans le centre de la France.
Tes 2 localités sont attribuées à zinnikeri sans aucun doute
cette carte montre un peu la répartition mais je la trouve trop haute en remontant dans le centre de la France.
Tes 2 localités sont attribuées à zinnikeri sans aucun doute
En premier lieu, merci beaucoup pour ta carte. Je partage ton opinion, beaucoup trop haut vers le Nord. Mais il faut préciser.
J'ai une très grande expérience de cet animal, avant même qu'on l'entérine scientifiquement. Je conserve précieusement mes prises de notes accompagnées de dessins des individus capturés quelque part sur la commune de Bagnières de Luchon, en altitude, au dessus de la limite supérieure de la forêt. Pour les individus de St Marcet et St Gaudens (Où j'ai été hospitalisé 2H45 après morsure à 1700 m d'altitude près de la frontière espagnole!), je suis d'accord.
Quand je doute, je procède par élimination, V.a.z. ne peut pas être définie par des raisons de coloris : la population homogène que j'ai accablé pendant trois mois m'a offert toutes les couleurs possibles, y compris une mélanique où l'on distinguait, par contre, tout de même des motifs, lignes, "dessins", récurrents chez la dite population.
J'ai donc ma propre expérience de cet animal, mais en dehors de la composition du venin (Merci, j'ai donné, soins intensifs et aveugle pendant une semaine et septicémie dans l'avant-bras droit.), quelqu'un peut-il me donner un ou des critères externes, visibles, qui lui feront penser, dire, c'est une V.a.z. ? ...Histoire que je les compare aux miens, précieusement consignés !
J'ai une très grande expérience de cet animal, avant même qu'on l'entérine scientifiquement. Je conserve précieusement mes prises de notes accompagnées de dessins des individus capturés quelque part sur la commune de Bagnières de Luchon, en altitude, au dessus de la limite supérieure de la forêt. Pour les individus de St Marcet et St Gaudens (Où j'ai été hospitalisé 2H45 après morsure à 1700 m d'altitude près de la frontière espagnole!), je suis d'accord.
Quand je doute, je procède par élimination, V.a.z. ne peut pas être définie par des raisons de coloris : la population homogène que j'ai accablé pendant trois mois m'a offert toutes les couleurs possibles, y compris une mélanique où l'on distinguait, par contre, tout de même des motifs, lignes, "dessins", récurrents chez la dite population.
J'ai donc ma propre expérience de cet animal, mais en dehors de la composition du venin (Merci, j'ai donné, soins intensifs et aveugle pendant une semaine et septicémie dans l'avant-bras droit.), quelqu'un peut-il me donner un ou des critères externes, visibles, qui lui feront penser, dire, c'est une V.a.z. ? ...Histoire que je les compare aux miens, précieusement consignés !
- Pierre-Yves
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en dehors des guides que tu dois connaître, je n'ai jamais vu cette espèce, mais toutes celles que j'ai vu en photo ont tjs été différentes d'aspis aspis...le dessin est en général très marqué sur la tête, la bande dorsale large et régulière contient un zig zag de couleur différente de la bande dorsale centrale. Il doit y avoir des critères d'écailles aussi que je ne connais pas. Désolé d'être aussi vaste mais la coloration des serpents est tellement variable
Effectivement, l'un critère les plus surs et retenus pour V.a.z. est une bande vertébrale rectiligne et plus claire que les motifs qui la borde. Secondo, V.a.z. est très probablement un phénomène régional et altudinal : plus l'altimètre grimpe plus le taxon est évident, marqué. Sans omettre le fait que plus on monte, plus le venin est toxique.
Je confirme de façon catégorique sa présence à plus de 2 000 m ( Col du Sacroux alt. 2034 m.), l'itinéraire suivant qui mène au col traverse le massif d'Esbas, à partir de la limite supérieure de la forêt l'oeil averti doit s'attendre à tout instant à tomber sur V.a.z. , la voilà ma station.
Pour le venin, on suppose qu'à cette altitude, avec une période d'activité possible réduite à quelques mois, chaque proie compte.
http://lespyrenees.perso.neuf.fr/randos ... acroux.htm
J'ai logé trois mois dans le refuge montré.
Je confirme de façon catégorique sa présence à plus de 2 000 m ( Col du Sacroux alt. 2034 m.), l'itinéraire suivant qui mène au col traverse le massif d'Esbas, à partir de la limite supérieure de la forêt l'oeil averti doit s'attendre à tout instant à tomber sur V.a.z. , la voilà ma station.
Pour le venin, on suppose qu'à cette altitude, avec une période d'activité possible réduite à quelques mois, chaque proie compte.
http://lespyrenees.perso.neuf.fr/randos ... acroux.htm
J'ai logé trois mois dans le refuge montré.