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L'Uromastyx nigriventris, lézard fouette-queue.


Ce genre de lézard, de la famille des agamidés, comprend une quinzaine d'espèces réparties dans les régions désertiques ou semi désertiques du nord ouest de l'Inde au sud ouest de l'Asie, du Moyen orient à la péninsule arabique ainsi que dans les régions du Sahel, de l'Ethiopie et de la Somalie. Ils ont tous pour caractéristique une queue épineuse en forme de pomme de pin dont ils n'hésitent pas à se servir en cas de menace: ils tentent alors de "fouetter" l'intrus ou le prédateur au moyen de leur queue recouverte d'écaille piquantes. Les principales espèces sont: Uromastyx aegyptia, Uromastyx acanthinura, Uromastyx dispar maliensis, Uromastyx ocellata, Uromastyx asmussi, Uromastyx benti, Uromastyx geyri, Uromastyx hardwickii, Uromastyx loricata, Uromastyx ornata philbyi, Uromastyx princeps, Uromastyx macfadyeni, Uromastyx thomasi.

Le fouette queue ou dob

nom scientifique: Uromastyx nigriventris. Classe: Reptilia; ordre: squamata; sous-ordre: sauria; famille: Agamidae.
nom courant: lézard ou agame fouette-queue, dob, agame à queue épineuse.
répartition géographique: espèce typiquement marocaine du sud de l'Atlas.
mœurs: diurne, terrestre, craintif à l'état sauvage. S'expose plus volontiers au soleil matinal ou de fin de journée, mais la température doit être de 30° minimal. Évite les fortes chaleurs en se cachant dans un terrier ou sous des éboulis de pierre.
habitat: biotopes arides et pierreux, reg, creuse de longs et profonds terriers à environ 60 cm de profondeur avec plusieurs galeries en étoile.
dimorphisme: les pores fémoraux sont plus marqués chez le mâle adulte.
nourriture: les végétaux donnés quotidiennement (graines pour oiseaux, lentilles, luzerne, pissenlit, trèfle, cresson, choux, toutes les plantes à fleurs peuvent être données avec celles-ci) représenteront 100% de leur ration alimentaire. La proportion de nourriture d'origine animale n'est qu'exceptionnelle dans la nature. Il se nourrit essentiellement de plantes annuelles et de vivaces, ainsi que de fleurs, feuilles et cosses d'acacia.
terrarium: de grande taille (2,0/1,0/0,60m) sera suffisant pour un groupe de quatre individus. Le substrat sera composé de sable avec des pierres plates ou des tuiles afin que les animaux puissent se cacher et se sentir en sécurité. Une écuelle d'eau est importante, même de faible profondeur. Quelques grosses branches ne s'élevant pas trop pourront faire l'affaire afin qu'ils usent leurs griffes et qu'ils régulent leur température pour se rapprocher du point de chaleur placé en hauteur. Un spot de 160w (Philips MLR 160) sera suffisant pour maintenir une température au point chaud proche de 40°, voire plus (max. 50°). La nuit, celle-ci peut descendre jusqu'à 25° en été et 15° en hiver, mais, ces animaux vivant dans des  terriers, les températures sont moins fraîches qu'en surface. Il faut savoir que la température critique se situe aux alentours de 13,5°. Il est indispensable d'abaisser la température hivernale (et surtout la photopériode) pour obtenir une reproduction avec un réchauffement progressif printanier. Un apport en U.V est une condition sine qua non pour la bonne santé des animaux (tubes UV à placer à 40cm des animaux sans vitre ou plexiglas entre deux, lampe Ultra Vita Lux 300w de Osram à faire fonctionner à une distance de 1m à raison de 4X20 minutes par semaine, ou encore une lampe type PowerSun qui peut éclairer tout le temps).
reproduction: le comportement reproducteur est semblable à celui de l'agame barbu australien, Pogona vitticeps. La femelle pond une vingtaine d'oeufs, voire plus (entre 15 et 40), au fond d'un terrier. Le substrat d'incubation doit être moins humide que pour les Pogonas, et la période d'incubation est plus longue (trois mois environ). La température est également plus élevée (entre 29 et 32°). Les nouveaux nés mesurent de 9,5 à 11,7 cm. La reproduction en captivité reste toutefois relativement difficile et réservée aux amateurs avertis. Les femelles portantes se montrent parfois agressives envers leurs congénères.
particularités: sa queue, en dehors de faire office "d'arme" sert de réserve de graisse pour les périodes de disette, que ce soit pour l'estivation ou pour l'hibernation; mais les véritables réserves se constituent dans les deux lobes abdominaux. L'Uromastyx possède des glandes "à sel" près des narines qui servent à évacuer l'excès de sel sans déperdition d'eau. Ce lézard, comme le Pogona vitticeps, s'apprivoise très facilement et peut se montrer particulièrement familier. Il est maintenant protégé et interdit d'importation. Toutes les espèces d’Uromastyx sont classées en annexe II de la Convention de Washington et en annexe B du règlement Européen 338/97 et 939/97. En conséquence, tous les animaux de capture ou de provenance extra–communautaire doivent être vendus avec un numéro de CITES. Par contre, les fouette–queue nés en captivité à l’intérieur de la CEE n’ont pas besoin d’un numéro de CITES mais d’une facture de l’éleveur permettant de prouver leur origine. L'Uromastyx nigriventris est assez abondant dans le sud de l'atlas, il est piégé au collet par les populations locales qui les revendent aux bords des routes ou sur les marchés; cette espèce est protégée au maroc mais les lois sont rarement appliquées. Il existe une certaine agressivité intra spécifique. Ce lézard peut vivre plus d'une trentaine d'années.


Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris, biotope

Uromastyx nigriventris

Uromastyx nigriventris

toutes photos prises vers Ouarzazate et Assa, sud marocain.


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