Chelonia mydas de l'Ile Maurice
Chelonia mydas de l'Ile Maurice
Bonjour à toutes et à tous,
Suite à mes récentes vacances à l'Ile Maurice et sur demande de mon paternel, je poste donc un article sur la Tortue Verte (Chelonia mydas) que j'ai eu le plaisir d'observer en plongée lors de mon séjour.Le site de plongée où j'ai pu observer cette tortue s'appelle "Cathédrale" et il se situe sur la côte Ouest de l'île au large de la petite ville de Flic-en-Flac (le club avec lequel j'ai plongée est : http://www.pierre-szalay.com, le type qui tient ce club est le président de la MSDA, très compétent, très respectueux de l'environnement qu'il fait découvrir et qui plus est sympathique).
En bref, le site sur lequel j'ai pu voir cette tortue représente des flancs de récif qui se sont effondrés, ce qui offre aux plongeurs le plaisir de se balader dans de grandes arches qui ont été colonisées par un grand nombre d'organismes. La plongée s'effectue en majeure partie aux alentours de 20 m de profondeur. La tortue a été observée aux alentours de 10-15m lors de la remontée.
Au point de vue phylogénétique la classification de cette tortue est la suivante :
Classe Reptilia
Sous-classe Chelonii
Ordre Testudines
Sous-ordre Cryptodira
Super-famille Chelonioidea
Famille Cheloniidae
Genre Chelonia
Espèce mydas
Quelques mots sur la tortue verte :
La Tortue verte est une tortue marine présente dans les eaux tropicales de tous les océans, mais plus ou moins rare selon les régions. Elle préfère les eaux peu profondes et riches en zostères sans pour autant s'y circonscrire. Les adultes parcourent de très longues distances entre les herbiers et la zone de nidification. Contrairement aux autres tortues marines, on a observé des tortues vertes sur les plages à prendre le Soleil2comme d'autres reptiles marins.Cette tortue marine est la plus grande des Cheloniidae. La carapace mesure en moyenne 110 cm et l'animal pèse entre 80 et 130 kg. Certains spécimens peuvent atteindre un poids de300 kg pour une longueur de carapace de 1,5 m. Sa carapace ovale est aplatie pour une meilleure hydrodynamique, sa largeur est d'environ 88 % de sa longueur. Sa tête est petite et représente environ 20 % de la longueur de la carapace. Elle ne dispose que d'une seule paire d'écailles préfrontales. Le bord de sa mâchoire inférieure est grossièrement dentelé tandis que la supérieure est munie de fortes crêtes sur la face interne.
Sa dossière dispose de quatre plaques latérales, la paire antérieure est non contiguë à la plaque précentrale. Le plastron est constitué de quatre paires de plaques inframarginales. Contrairement aux Eretmochelys et au Caretta, il n'y a qu'une seule griffe sur chaque nageoire. Celle-ci est très développée chez les mâles.La dossière est brun olive, les plaques brillantes avec des taches radiaires jaunes, vertes et noires, le plastron est jaune pâle, crème ou blanchâtreC’est la plus rapide des tortues marines : elle peut atteindre une vitesse de près de 35 km/h.La maturité sexuelle peut être atteinte entre 8 et 15 ans.
Jusqu'au stade juvénile benthique, sûrement pour s'assurer une croissance la plus rapide possible, cette tortue est essentiellement carnivore, elle consomme des petits invertébrés et des œufs de poissons. Puis elle se nourrit presque exclusivement d'algues des herbiers marins. Ce régime alimentaire est supposé donner une couleur verdâtre à sa chair. Leur régime alimentaire herbivore distingue les individus de cette espèce, en danger d'extinction, des autres tortues marines. Elles peuvent aussi manger quelques mollusques et des éponges.
Quand elle a atteint sa maturité sexuelle, la femelle vient pondre tous les 3 à 6 ans sur la plage où elle est née (ou du secteur). Elle s'accouple près des plages et les femelles vont y pondre jusqu'à six fois, ce qui lui prendra environ un mois et demi. Elle commence par s'assurer de la sécurité de la plage depuis le bord de l'eau. Elle ne devra pas être bordée de végétation, ni trop large, ni trop étroite. Une fois arrivée assez haut sur la plage, elle va creuser sa cavité corporelle, un trou d'une fois à une fois et demie son épaisseur. Cela prend environ vingt minutes. Puis elle creuse son puits de ponte avec ses pattes arrières. Ce trou est peu large et est profond d'environ 70 cm. Encore 20 vingt à peu près. Enfin, elle pond une centaine d'œufs (de 20 à 250), mous, de la taille d'une balle de golf soit de 5 à 6 kg. Elle rebouche son trou après environ vingt minutes de ponte. Puis elle avance sur à peu près trois mètres dans n'importe quelle direction en jetant du sable derrière elle si bien qu'il est impossible de savoir où elle a pondu. Les trous restants sur la plage ne sont qu'un leurre. Elle retourne à la mer environ une heure et demi après avoir pondu. La durée d’incubation est de 45 à 70 jours suivant la température. Une tortue verte adulte peut nager 1 000 km entre sa zone de ponte et celle où elle se nourrit.
La prédation animale agit surtout lors de l'éclosion des œufs car l'espèce est menacée par les crabes, oiseaux et mammifères s'aventurant sur les plages. Mais, les œufs sont aussi directement menacés par les insectes. Une fois arrivées à l'eau, les jeunes tortues vertes ne sont pas encore en sécurité, elles deviennent les proies des céphalopodes (poulpes, calamars) et gros poissons. Une fois le stade juvénile benthique atteint, ses prédateurs deviennent les requins et les crocodiles marins au large de l'Australie mais surtout les hommes qui la pêchent, quelquefois par inadvertance mais surtout pour sa chair. La pollution est une menace certaine et la multiplication des maladies tel que la fibropapillomatose semble le témoigner3. Enfin la prédation sur les œufs reste très importante malgré certaines précautions prises par les autorités locales.
(Source wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue_verte)
Les photos qui suivent représentent un seul et même individu de Chelonia mydas que j'ai prise lors de ma plongée à l'île Maurice :
Aperçu des arches de la "Cathédrale" :
Salutations,
Romain
Suite à mes récentes vacances à l'Ile Maurice et sur demande de mon paternel, je poste donc un article sur la Tortue Verte (Chelonia mydas) que j'ai eu le plaisir d'observer en plongée lors de mon séjour.Le site de plongée où j'ai pu observer cette tortue s'appelle "Cathédrale" et il se situe sur la côte Ouest de l'île au large de la petite ville de Flic-en-Flac (le club avec lequel j'ai plongée est : http://www.pierre-szalay.com, le type qui tient ce club est le président de la MSDA, très compétent, très respectueux de l'environnement qu'il fait découvrir et qui plus est sympathique).
En bref, le site sur lequel j'ai pu voir cette tortue représente des flancs de récif qui se sont effondrés, ce qui offre aux plongeurs le plaisir de se balader dans de grandes arches qui ont été colonisées par un grand nombre d'organismes. La plongée s'effectue en majeure partie aux alentours de 20 m de profondeur. La tortue a été observée aux alentours de 10-15m lors de la remontée.
Au point de vue phylogénétique la classification de cette tortue est la suivante :
Classe Reptilia
Sous-classe Chelonii
Ordre Testudines
Sous-ordre Cryptodira
Super-famille Chelonioidea
Famille Cheloniidae
Genre Chelonia
Espèce mydas
Quelques mots sur la tortue verte :
La Tortue verte est une tortue marine présente dans les eaux tropicales de tous les océans, mais plus ou moins rare selon les régions. Elle préfère les eaux peu profondes et riches en zostères sans pour autant s'y circonscrire. Les adultes parcourent de très longues distances entre les herbiers et la zone de nidification. Contrairement aux autres tortues marines, on a observé des tortues vertes sur les plages à prendre le Soleil2comme d'autres reptiles marins.Cette tortue marine est la plus grande des Cheloniidae. La carapace mesure en moyenne 110 cm et l'animal pèse entre 80 et 130 kg. Certains spécimens peuvent atteindre un poids de300 kg pour une longueur de carapace de 1,5 m. Sa carapace ovale est aplatie pour une meilleure hydrodynamique, sa largeur est d'environ 88 % de sa longueur. Sa tête est petite et représente environ 20 % de la longueur de la carapace. Elle ne dispose que d'une seule paire d'écailles préfrontales. Le bord de sa mâchoire inférieure est grossièrement dentelé tandis que la supérieure est munie de fortes crêtes sur la face interne.
Sa dossière dispose de quatre plaques latérales, la paire antérieure est non contiguë à la plaque précentrale. Le plastron est constitué de quatre paires de plaques inframarginales. Contrairement aux Eretmochelys et au Caretta, il n'y a qu'une seule griffe sur chaque nageoire. Celle-ci est très développée chez les mâles.La dossière est brun olive, les plaques brillantes avec des taches radiaires jaunes, vertes et noires, le plastron est jaune pâle, crème ou blanchâtreC’est la plus rapide des tortues marines : elle peut atteindre une vitesse de près de 35 km/h.La maturité sexuelle peut être atteinte entre 8 et 15 ans.
Jusqu'au stade juvénile benthique, sûrement pour s'assurer une croissance la plus rapide possible, cette tortue est essentiellement carnivore, elle consomme des petits invertébrés et des œufs de poissons. Puis elle se nourrit presque exclusivement d'algues des herbiers marins. Ce régime alimentaire est supposé donner une couleur verdâtre à sa chair. Leur régime alimentaire herbivore distingue les individus de cette espèce, en danger d'extinction, des autres tortues marines. Elles peuvent aussi manger quelques mollusques et des éponges.
Quand elle a atteint sa maturité sexuelle, la femelle vient pondre tous les 3 à 6 ans sur la plage où elle est née (ou du secteur). Elle s'accouple près des plages et les femelles vont y pondre jusqu'à six fois, ce qui lui prendra environ un mois et demi. Elle commence par s'assurer de la sécurité de la plage depuis le bord de l'eau. Elle ne devra pas être bordée de végétation, ni trop large, ni trop étroite. Une fois arrivée assez haut sur la plage, elle va creuser sa cavité corporelle, un trou d'une fois à une fois et demie son épaisseur. Cela prend environ vingt minutes. Puis elle creuse son puits de ponte avec ses pattes arrières. Ce trou est peu large et est profond d'environ 70 cm. Encore 20 vingt à peu près. Enfin, elle pond une centaine d'œufs (de 20 à 250), mous, de la taille d'une balle de golf soit de 5 à 6 kg. Elle rebouche son trou après environ vingt minutes de ponte. Puis elle avance sur à peu près trois mètres dans n'importe quelle direction en jetant du sable derrière elle si bien qu'il est impossible de savoir où elle a pondu. Les trous restants sur la plage ne sont qu'un leurre. Elle retourne à la mer environ une heure et demi après avoir pondu. La durée d’incubation est de 45 à 70 jours suivant la température. Une tortue verte adulte peut nager 1 000 km entre sa zone de ponte et celle où elle se nourrit.
La prédation animale agit surtout lors de l'éclosion des œufs car l'espèce est menacée par les crabes, oiseaux et mammifères s'aventurant sur les plages. Mais, les œufs sont aussi directement menacés par les insectes. Une fois arrivées à l'eau, les jeunes tortues vertes ne sont pas encore en sécurité, elles deviennent les proies des céphalopodes (poulpes, calamars) et gros poissons. Une fois le stade juvénile benthique atteint, ses prédateurs deviennent les requins et les crocodiles marins au large de l'Australie mais surtout les hommes qui la pêchent, quelquefois par inadvertance mais surtout pour sa chair. La pollution est une menace certaine et la multiplication des maladies tel que la fibropapillomatose semble le témoigner3. Enfin la prédation sur les œufs reste très importante malgré certaines précautions prises par les autorités locales.
(Source wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue_verte)
Les photos qui suivent représentent un seul et même individu de Chelonia mydas que j'ai prise lors de ma plongée à l'île Maurice :
Aperçu des arches de la "Cathédrale" :
Salutations,
Romain
- Franky
- membre senior
- Messages : 210
- Enregistré le : 16 mai 2006 19:25
- Localisation : Le Havre
- Contact :
Yep bravo, beau reportage, un jour je le ferai aussi, j'ai toujours rêvé de nager avec des tortues
Tu peux nous expliquer un peu le matériel photo que tu as utilisé ?
Tu peux nous expliquer un peu le matériel photo que tu as utilisé ?
"Naturaliste curieux de nature..." http://www.technique-photo-nature.fr
Merci, en effet c'était magnifique !
Pour te répondre Frank, mon appareil photo de plongée c'est l'olympus xz-1 avec son caisson étanche qui me permet d'aller jusqu'à 40 m de profondeur (http://www.olympus.fr/consumer/xz-1/XZ- ... sories.htm) ! Bonne prise en main et très bonne qualité de photo idéale et facile d'emploie pour des photos sous-marine comme terrestre !
Pour te répondre Frank, mon appareil photo de plongée c'est l'olympus xz-1 avec son caisson étanche qui me permet d'aller jusqu'à 40 m de profondeur (http://www.olympus.fr/consumer/xz-1/XZ- ... sories.htm) ! Bonne prise en main et très bonne qualité de photo idéale et facile d'emploie pour des photos sous-marine comme terrestre !
- Franky
- membre senior
- Messages : 210
- Enregistré le : 16 mai 2006 19:25
- Localisation : Le Havre
- Contact :
Ok merci Romain. Effectivement c'est souvent plus facile d'avoir un appareil photo compact sous l'eau, on est plus réactif !
"Naturaliste curieux de nature..." http://www.technique-photo-nature.fr