Voici le petit résumé de l'excursion aux cascades d'Ouzoud le 21 octobre.
Le 20 octobre, il a plu environ 3 heures à Marrakech, il y avait par endroits plus de 20 cm d'eau dans la rue. C'étaient des averses orageuses parfois très violentes.
Le 21, nous sommes partis par la route de Beni Mellal, nommée aussi route de Fès, bonne route qui longe l'Anti Atlas. Après une heure et demi de cette route, nous bifurquons sur la droite en direction d'Azilal.
Sur la route, des paysages vallonés plantés de différentes espèces d'euphorbes en coussinet. Peu d'oiseaux, pas de reptiles, température d'environ 20°. Les champs et oliveraies sont littéralement et par endroit ravinées, lessivées et inondées.
Depuis la plaine, nous voyons les sommets de l'Atlas enneigés. Ce spectacle est toujours aussi magnifique.
Notre bonheur est malheureusement interrompu par un accident de la route qui a fait une victime, au milieu d'un village dont toute la population était rassemblée, deux hommes se battaient devant la dépouille funèbre recouverte d'un linceul de fortune: certainement un parent de la victime avec le "responsable présumé" de l'accident.
Nous arrivons après 3 heures de route aux chutes d'Ouzoud. je m'attendais à des chutes en hauteur, dans le sens où il fallait lever la tête, mais en réalité, c'est dans une dépression creusée durant des millénaires par le cours de l'oued que ces chutes se jettent, pour se reposer ensuite dans un vallon où oiseaux, insectes et singes magots vivent en liberté mais habitués hélas à la compagnie humaine qui, en dépit du bon sens et d'un tant soit peu d'éducation à l'environnement, leur donne sucettes et chewing-gums ... juste sous l'écriteau (que personne ne lit) indiquant que cette population est menacée et une liste de gestes à ne pas faire. L'endroit avait été dévasté la veille par une grande crue de l'oued qui a emporté beaucoup de paillottes de souvenirs et d'alimentation, ainsi qu'un camping. Les chutes même en ont souffert, les falaises ont été ravinées, la végétation arrachée, une boue parfois épaisse de 10 cm recouvrait les marches du sentier.
Quelques liens sur les chutes:
http://www.marocenliberte.com/?012/Cascades-d-ouzoud
http://www.pierrot25.info/blog/
sur le magot,
Macacus sylvanus:
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/ ... 495&cid=42
http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t ... c3/221/p2/
La sortie de Marrakech, sur la route de Fès, après les pluies torrentielles:
Les oliveraies dans la boue:
Champs de boue et vue sur l'Atlas:
Les vallons de l'Anti Atlas recouverts de coussinets d'Euphorbes,
Euphorbia resinifera?
Les chutes, particulièrement boueuses mais spectaculaires:
Macacus sylvanus, le magot de l'Atlas. Il ne subsiste qu'une population estimée à 20.000 exemplaires
recensés au Maroc et en Algérie. Les mesures de protection, l'information et les mesures éducatives sont totalement insuffisantes.
Ce singes est frugivore, insectivore et surtout opportuniste.
Les jeunes sont les plus curieux et donc les premières victimes des activités humaines.
Ce mâle ne semble pas incommodé par sa blessure:
Vue au sud depuis les chutes.
Juniperus thurifera dans toute sa splendeur...
Juniperus thurifera dans une beauté de contraste avec le terrain meuble ocre:
Juniperus thurifera
Juniperus thurifera
La route qui mène de Marrakech à Ouzoud, en passant par Azilal, l'Anti Atlas magnifique, parsemé d'euphorbes.
