header img

accueil     batraciens     reptiles     pages du naturaliste     voyages     le forum     contact

Autres batraciens, reptiles et invertébrés de la région d'Antalya.


Les animaux décrits sur cette page sont le fruit du peu d'observation que j'ai pu faire en deux semaines, la saison n'étant pas la plus appropriée (du 28 juillet au 11 août 2004). Les hôtels sont d'un certain point de vue privilégiés au niveau herpétofaune car, les pelouses étant arrosées toutes les nuits, les jardins richement fleuris et les bassins ou mares de décoration toujours en eau ce qui attire grenouilles, crapauds, lézards et insectes. La Turquie sait donc se montrer accueillante en tout point de vue! Sortis de ces complexes touristiques, l'exploration devient difficile vu la saison sèche; mieux vaut se rendre dans cette région en avril ou mai, période de reproduction de beaucoup d'amphibiens. Mais bon, un cinq étoiles garni de crapauds? Que demander de plus?


Hyla savignyi Rana sp.
Hyla orientalis, hôte rare de l'hôtel. Je n'ai pas entendu son chant et ne l'ai observée nulle part ailleurs.

Pelophylax sp. grenouille trouvée couramment dans l'aquaparc, bondé le jour et désert la nuit. J'ai pu observer des têtards d'environ 10 centimètres proches de la métamorphose dans des canaux ou des affluents de la rivière Manavgat.

Bufo viridis Bufo viridis
Bufo (Pseudepidalae) viridis, le batracien anoure le plus courant.

Différentes phases de coloration: du rouge dominant,

Bufo viridis Bufo viridis
au fond pâle, le crapaud vert mérite dans son entité son nom allemand de "Wechselkröte" qui signifie "crapaud changeant".
La majorité d'entre eux avaient un fond rouge orangé. Je n'ai trouvé que des femelles, peu d'adultes et surtout des jeunes d'un an,
le point de reproduction le plus proche se situant à 200 mètres (sans compter les bassins de décoration).

Bufo viridis Bufo viridis
Mâle aux couleurs chatoyantes.

Jeune femelle contrastée.

araignée loup araignée loup
Une tégénaire, Agelena labyrinthica et sa toile typique en forme d'entonnoir:
il suffit d'agiter une brindille sur une partie de la toile pour qu'elle sorte attaquer.
Très nombreuses dans les forêts de pins de moyenne altitude, mais pas toutes les toiles étaient occupées.

Saga rodiensis Saga rodiensis
Saga rodiensis, un tettigonidae prédateur d'autres insectes, de criquets en particuliers,
se rencontre souvent de nuit sur l'asphalte des routes cherchant à pondre vu la chaleur conservée par ce substrat.
Cette fichue "sauterelle" est capable d'attaquer et même de mordre son agresseur, même si il mesure 180 centimètres!
Je ne me suis pas risqué à y mettre mes doigts vu la taille de ses mandibules. Cet insecte du genre des orthoptères est parthénogénétique,
c'est-à-dire qu'il peut se reproduire sans mâle: en fait, on ne rencontre que des femelles!

Potamon fulviatile Potamon fulviatile
Le crabe d'eau douce, Potamon fluviatile, s'observe dans tous les points d'eau douce, sous les pierres où il trouve refuge durant l'été
mais toujours près d'un reliquat d'eau et particulièrement nombreux aux abords du barrage d'Oymapinar.
J'ai pu en voir de beaucoup plus gros (9 centimètres de carapace) en aval, proche de la mer.
Ces crustacés sont principalement détritivores.

Testudo terrestris ibera Testudo terrestris ibera
Jeune Testudo terrestris ibera en vadrouille dans les jardins de l'hôtel.

Testudo terrestris ibera Testudo terrestris ibera
Jeune tortue grecque et une adulte à droite: celle-ci devait être âgée d'un bonne vingtaine d'année.
Elles se nourrissent de fruits, jeunes pousses tendres et se baladent parmi les haies de romarin qui longent les terrains de tennis de l'hôtel.
On peut la trouver également dans la végétation buissonneuse bordant les plages ainsi que dans les campagnes,
mais elle reste difficile à voir en haute saison, passant le plus clair de son temps à l'abri des fortes chaleurs au plus profond des buissons denses.

mue de cigale
Mue de cigale: en août, il est possible d'en trouver des centaines le long des troncs de pins.

cigale cigale
Détails de la tête et aspect général.

cigale
La cigale, de l'ordre des Homoptères et de la famille des Cicadidae est très commune dans les forêts de pins dont elle se nourrit de la sève. Elles peuvent être si nombreuses
que le tintamarre causé par leur "chant" est assourdissant et avoisine les 150 décibels. Leurs stridulations est le fait des mâles et est produit par les premiers segments
abdominaux qui portent deux fenêtres membraneuses déformables pouvant être mises en mouvement par des muscles internes.
Le chant de la cigale de cette région de Turquie est très différent de celui qu'on a l'habitude d'entendre dans le midi
de la France: il est continu et son volume exponentiel. Le soir, on peut en observer des centaines volant autour des éclairages publics.
Les cigales adultes apparaissent fin juin, et leur vie n'excède pas le mois. Elle se nourrit de la sève des arbres grâce à son rostre perforant et performant.
Elle pond entre 200 et 300 oeufs, les larves ayant un développement de quatre ans. Ces cigales immatures se nourrissent de la même manière que les adultes, mais sur les racines de la plante hôte.


Hemidactylus turcicus
Hemidactylus turcicus, le plus commun des geckos du pourtour méditerranéen;
il se rencontre aussi bien dans les habitations que dans les campagnes, sous des souches, des pierres, derrières de tôles
ou sur des troncs d'arbres ainsi que sur les murs. Ici un exemplaire juvénile.
Ils se postent la nuit près des sources lumineuses pour capturer des insectes volants qui y sont attirés.

rivière pins


rivière barrage
Ces différentes photos montrent que, dans les plaines entre Antalya et Manavgat, les rivières ne tarissent pas en été,
étant alimentées par les cours d'eau issus des Monts Taurus. En haut à droite, des pins de moyenne altitude en amont du barrage d'Oymapinar.
En bas à droite, ce barrage dont le déversoir a été transformé depuis 2001 en station de pèche et de sports nautiques pour le tourisme.

Photos Pierre-Yves Vaucher

haut de page