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La tortue léopard, la tortue d'Hermann, la tortue des Balkans, la tortue mauresque et la tortue marginée.


Je vous présenterai l'ordre des chéloniens (reptiles) au travers de la famille des Testudinidés ou tortues terrestres qui comprend une soixantaine d'espèces réparties en Amérique du nord et du sud, en Afrique, en Europe du sud et en Asie. Ces reptiles sont absents du continent australien, de l'Indonésie et des îles avoisinantes. La complexité de détermination et de classification (espèces ou sous espèces...) ont rendu la réalisation de cette page relativement complexe et vous voudrez bien m'excuser si certaines informations sont erronées ou manquantes.

Testudo hermanni      Testudo boettgeri      Testudo graeca     Testudo marginata

La tortue léopard

nom scientifique: Stigmochelys (Geochelone) pardalis.
famille: Testudinidae, deux sous-espèces: Stigmochelys pardalis pardalis et Stigmochelys pardalis babcocki.
nom courant: tortue léopard.
répartition géographique: Afrique du centre-est et du sud.
mœurs: essentiellement diurne.
habitat: biotopes secs, savane herbeuse.
dimorphisme: la queue du mâle est plus longue et plus fine, mais plus épaisse à la base car le cloaque renferme un gros organe copulatoire unique (contrairement aux serpents qui possèdent deux hémipénis) ; au niveau de la carapace, la taille, la longueur de la dossière et du plastron, la forme des plaques supra caudales et du plastron diffèrent du mâle de la femelle. Le plastron (partie inférieure de la carapace) du mâle possède une concavité facilitant l'accouplement.
taille: la carapace peut atteindre plus de 50 cm de long à sa base pour un poids d'environ 25 kilos, voire plus.
nourriture: principalement végétarienne, sa nourriture favorite dans le Parc National Kruger se constitue de cotylédons et autres plantes succulentes comme des feuilles d'Anthurium, de fruits tombés au sol de Sclerocarya; certaines tortues ont été vues grignotant de vieux os, besoin en calcium oblige. Les tortues terrestres, et G. Pardalis ne fait pas exception à la règle, se montrent toutefois assez opportunistes et ne rechignent pas sur un met carné, ne fut-ce qu'une aile de poulet trouvée dans une poubelle ; mais y a t'ildes poubelles dans la savane? Quelques fois, un gastéropode est inclus dans leur menu.
prédateurs: nombreux sont ces chéloniens à périr à cause des feux de brousses ; ils sont également la proie de hyènes, des chacals, des vieux lions, des ratels, des mangoustes, de différentes espèces de rapaces dont l'oiseau secrétaire.
reproduction: la fécondation est interne. Les spermatozoïdes peuvent rester vivants jusqu'à 4 ans dans la spermathèque de la femelle qui peut donc se passer de partenaire durant ce laps de temps : je n'émettrai aucun commentaire sur cette bizarrerie de la nature qui est aussi une particularité des salamandres ! ! ! De 6 à 30 oeufs sont déposés dans un trou d'environ 25cm de profondeur creusé dans le sol meuble par la femelle ; ils sont de la taille exacte d'une balle de ping-pong ; l'incubation dure entre 132 et 230 jours à une température de 30° et 24° respectivement. Dans la nature, cette période peut s'étendre jusqu'à 440 jours!
particularités: le patron de coloration du jeune façon "léopard" disparaît à l'âge adulte pour ne donner qu'une couleur brune uniformisée. Comme beaucoup de batraciens et reptiles, les Testudinidae sont capable de retrouver leur territoire d'origine, quitte à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres et même plus : une tortue sud-africaine a parcouru la distance de 500 miles (805 km) en un peu plus de trois ans après avoir été déplacée intentionnellement!
longévité: longue ! Je n'ai pas de données précises concernant cette espèce mais, disons sans risque, qu'elle peut atteindre une bonne soixantaine d'année...


Stigmochelys pardalis, Serengeti

Stigmochelys pardalis, Serengeti

Stigmochelys pardalis, Serengeti

Stigmochelys pardalis, jeune, Tsavo



Stigmochelys pardalis, jeune, Tsavo

La tortue d'Hermann

noms scientifiques: Testudo (Eurotestudo) hermanni.
famille: Testudinidae.
nom courant: tortue d'Hermann. (M. Hermann est celui qui l'a décrite pour la première fois et est originaire d'Alsace).
répartition: ouest et le sud de l’Italie, le sud-est de la France (Massif des Maures) et le nord-ouest de l’Espagne (Massif des Albères). Elle est également présente dans certaines îles de la Méditerranée occidentale : Sicile, Sardaigne, Corse, îles Baléares (Majorque et Minorque). Cette répartition est sujette à discussion, trop d'informations contradictoires existent tant dans la littérature que sur les web, surtout en ce qui concerne Eurotestudo boettgeri élevée au rang d'espèce maintenant (anciennement Testudo hermanni boettgeri).
mœurs: diurne, en cas de fortes chaleurs, s’expose au soleil le matin surtout puis se réfugie dans la relative fraîcheur que leur procurent le maquis ou les buissons environnants. Peut estiver partiellement.
habitat: régions côtières et subcôtières, dunes, maquis et garrigues méditerranéens, pinèdes et forêts de chênes-lièges, lisières de cultures et d’oliveraies.
dimorphisme: Le plastron (partie inférieure de la carapace) du mâle possède une concavité facilitant l'accouplement. Tubercule corné plus marqué à l'extrémité de la queue.
taille: de 13 à 20 cm en moyenne, le femelles deviennent plus grandes et peuvent atteindre jusqu’à 30cm.
nourriture: régime principalement végétarien, à base d’herbes, de plantes et de fruits; celui des jeunes comporte beaucoup d’insectes et d’autres invertébrés tels les gastéropodes et les lombrics. Elles peuvent manger les restes de certains autres animaux, comportement «charognard» occasionnel.
prédateurs: l’homme principalement à cause des captures sauvages et du commerce dont elle fait l’objet, les dégradations de son milieu, les incendies de forêts. Elle n’a pas de prédateur naturel en Europe, éventuellement le rat ou quelque rapace sur un individu affaibli ou malade. Toutefois des aigles ont été observés capturant des tortues, les laissant tomber de haut pour briser leur carapace. Les jeunes peuvent parfois servir "d’amuses museaux" aux sangliers ou aux renards.
reproduction: enterrée à une profondeur qui dépendra de la rigueur de l’hiver à venir, après une hibernation qui s’étend de fin octobre à mars-avril, la tortue d’Hermann fera tout d’abord de timides apparitions aux moments les plus chauds de la journée. Les accouplements ont lieu de fin mai à fin juin. A la mi-juillet, la femelle creuse son trou de 8 cm de profondeur pour y déposer entre 4 et douze oeufs, de forme ellipsoïdale ou quasiment sphérique, à la coquille blanche et calcaire. Il peut arriver que deux pontes se succèdent durant un intervalle assez court. L’incubation dure de 60 à 90 jours et les nouveau-nés mesurent de 30 à 40 mm pour un poids variant de 6 à 8 grammes.
particularités: protégée par la Convention Internationale sur le Trafic des Espèces Sauvages (CITES) en annexe 2 (commerce limité et contrôlé) et en C1 (annexe 1, interdiction de capture, de commerce et de détention) dans tous les pays de la CEE.
Diffère de sa cousine Testudo graeca graeca par un sillon médian présent sur la supra-caudale, par un tubercule corné à l'extrémité de la queue (particulièrement marqué chez les mâles), par une tache jaune sur la joue et par l'absence d'ergot sur les faces externes des cuisses.
longévité: la tortue d’Hermann a une longévité moyenne de 35 ans. En captivité, celle-ci peut être beaucoup plus importante.
référence: the reptile database


Testudo hermanni, © Frank Deschandol



Testudo hermanni, © Frank Deschandol


Les différences morphologiques entre Eurotestudo hermanni et boettgeri

La tortue des Balkans

noms scientifiques: Testudo (Eurotestudo) boettgeri ou Testudo hermanni boettgeri.
famille: Testudinidae, élevée au rang d'espèce maintenant (anciennement Testudo hermanni boettgeri) mais encore sujette à caution.
nom courant: tortue des Balkans. Autres espèces d'Eurotestudo: Eurotestudo hercegovinensis, côte est de la mer Adriatique, Croatie, sud de la Bosnie-Herzégovine et nord du Monténégro. Espèce très proche et plus petite et discutée.
répartition géographique: Grèce, sur le coté européen de la Turquie, dans les pays des Balkans ainsi qu’en Bulgarie et à l’extrême sud de la Roumanie.
mœurs: diurne, en cas de fortes chaleurs, s’expose au soleil le matin surtout puis se réfugie dans la relative fraîcheur que leur procurent le maquis ou les buissons environnants.
habitat: régions côtières et subcôtières, maquis et garrigues méditerranéens, tant en plaine que dans des endroits pentus et escarpés, champs, lisières de cultures et d’oliveraies.
dimorphisme: Le plastron (partie inférieure de la carapace) du mâle possède une concavité facilitant l'accouplement. Tubercule corné plus marqué à l'extrémité de la queue.
taille: plus grande que l'hermanni (env. 26 cm pour les femelles et 19 cm pour les mâles), de 13 à 20 cm en moyenne, le femelles deviennent plus grandes et peuvent atteindre jusqu’à 30cm.
nourriture: régime principalement végétarien, à base d’herbes, de plantes et de fruits; celui des jeunes comporte beaucoup d’insectes et d’autres invertébrés tels les gastéropodes et les lombrics. Elles peuvent manger les restes de certains autres animaux, comportement «charognard» occasionnel.
prédateurs: l’homme principalement à cause des captures sauvages et du commerce dont elle fait l’objet, les dégradations de son milieu, les incendies de forêts. Elle n’a pas de prédateur naturel en Europe, éventuellement le rat ou quelque rapace sur un individu affaibli ou malade. Toutefois des aigles ont été observés capturant des tortues, les laissant tomber de haut pour briser leur carapace. Les jeunes peuvent parfois servir "d’amuses museaux" aux sangliers ou aux renards.
reproduction: enterrée à une profondeur qui dépendra de la rigueur de l’hiver à venir, après une hibernation qui s’étend de fin octobre à mars-avril, la tortue d’Hermann fera tout d’abord de timides apparitions aux moments les plus chauds de la journée. Les accouplements ont lieu de fin mai à fin juin. A la mi-juillet, la femelle creuse son trou de 8 cm de profondeur pour y déposer entre 4 et douze oeufs, de forme ellipsoïdale ou quasiment sphérique, à la coquille blanche et calcaire. Il peut arriver que deux pontes se succèdent durant un intervalle assez court. L’incubation dure de 60 à 90 jours et les nouveau-nés mesurent de 30 à 40 mm pour un poids variant de 6 à 8 grammes.
particularités: protégée par la Convention Internationale sur le Trafic des Espèces Sauvages (CITES) en annexe 2 (commerce limité et contrôlé) et en C1 (annexe 1, interdiction de capture, de commerce et de détention) dans tous les pays de la CEE.
Se distingue de Eurotestudo hermanni à partir du sillon médian au niveau des plaques pectorales et fémorales. On retrouve aussi sur le plastron, contrairement à sa cousine française, deux bandes noires discontinues; elles possèdent deux caractéristiques communes qui sont l’écaille supracaudale divisée et une griffe au bout de la queue.
longévité: longévité moyenne de 35 ans. En captivité, celle-ci peut être beaucoup plus importante.


Testudo boettgeri, Croatie

Testudo boettgerii, jeune

Testudo boettgeri

Testudo boettgeri

La tortue mauresque

nom scientifique: Testudo graeca.
famille: Testudinidae.
nom courant: tortue mauresque.
répartition géographique: Afrique du Nord, plus précisément au Maroc, en Algérie, en Tunisie et dans le nord-ouest de la Libye. Les populations des îles Baléares, de la Sardaigne et de la Sicile ont été vraisemblablement introduites. Deux populations isolées de tortues mauresques sont également connues dans le Sud de l’Espagne. Des études génétiques ont révélées que ces populations espagnoles se rapprochaient étroitement des populations marocaines.
mœurs: diurne, en cas de fortes chaleurs, s’expose au soleil le matin surtout puis se réfugie dans la relative fraîcheur que leur procurent le maquis ou les buissons environnants.
habitat: régions côtières et subcôtières, dunes, maquis et garrigues méditerranéens, pinèdes et forêts de chênes-lièges, lisières de cultures et d’oliveraies.
dimorphisme: comme pour l’espèce précédente, mais dans des proportions adaptées à sa petite taille! Tubercule corné plus marqué à l'extrémité de la queue.
taille: de 13 à 20 cm en moyenne, le femelles deviennent plus grandes et peuvent atteindre jusqu’à 30cm.
chant: pas de chant à proprement parler, mais une sorte de soufflement si elle est inquiétée.
nourriture: régime principalement végétarien, à base d’herbes, de plantes et de fruits; celui des jeunes comporte beaucoup d’insectes et d’autres invertébrés tels les gastéropodes et les lombrics. Elles peuvent manger les restes de certains autres animaux, comportement «charognard» occasionnel.
prédateurs: l’homme principalement à cause des captures sauvages et du commerce dont elle fait l’objet, les dégradations de son milieu, les incendies de forêts. Elle n’a pas de prédateur naturel en Europe, éventuellement le rat ou quelque rapace sur un individu affaibli ou malade. Toutefois des aigles ont été observés capturant des tortues, les laissant tomber de haut pour briser leur carapace. Les jeunes peuvent parfois servir "d’amuses museaux" aux sangliers ou aux renards.
reproduction: enterrée à une profondeur qui dépendra de la rigueur de l’hiver à venir, après une hibernation qui s’étend de fin octobre à mars-avril, la tortue d’Hermann fera tout d’abord de timides apparitions aux moments les plus chauds de la journée. Les accouplements ont lieu de fin mai à fin juin. A la mi-juillet, la femelle creuse son trou de 8 cm de profondeur pour y déposer entre 4 et douze oeufs, de forme ellipsoïdale ou quasiment sphérique, à la coquille blanche et calcaire. Il peut arriver que deux pontes se succèdent durant un intervalle assez court. L’incubation dure de 60 à 90 jours et les nouveau-nés mesurent de 30 à 40 mm pour un poids variant de 6 à 8 grammes.
particularités: protégée par la Convention Internationale sur le Trafic des Espèces Sauvages (CITES) en annexe 2 (commerce limité et contrôlé) et en C1 (annexe 1, interdiction de capture, de commerce et de détention) dans tous les pays de la CEE.
longévité: longévité moyenne de 35 ans. En captivité, celle-ci peut être beaucoup plus importante.
référence: the reptile database


Testudo graeca, couple mâle à gauche

Testudo graeca, couple mâle à droite

Testudo graeca, Maroc

Testudo graeca, plastrons

La tortue marginée

nom scientifique: Testudo marginata.
famille: Testudinidae.
nom courant: tortue marginée.
répartition géographique: Grèce, quelques îles de la mer Egée et extrême sud de l’Albanie. On la retrouve également en Italie (région de Toscane) et en Sardaigne, deux localités où elle a été probablement introduite.
mœurs: diurne, en cas de fortes chaleurs, s’expose au soleil le matin surtout puis se réfugie dans la relative fraîcheur que leur procurent le maquis ou les buissons environnants.
habitat: régions côtières et subcôtières, maquis et garrigues méditerranéens, forêts, terrains pentus herbeux et rocailleux, jusqu'à 1600m.
dimorphisme: comme pour l’espèce précédente, les écailles marginales sont plus longues chez le mâle.
taille: peut atteindre 36cm, la plus longue des tortues européennes.
nourriture: régime principalement végétarien, à base d’herbes, de plantes et de fruits; celui des jeunes comporte beaucoup d’insectes et d’autres invertébrés tels les gastéropodes et les lombrics. Elles peuvent manger les restes de certains autres animaux, comportement «charognard» occasionnel.
prédateurs: l’homme principalement à cause des captures sauvages et du commerce dont elle fait l’objet, les dégradations de son milieu, les incendies de forêts. Elle n’a pas de prédateur naturel en Europe, éventuellement le rat ou quelque rapace sur un individu affaibli ou malade. Toutefois des aigles ont été observés capturant des tortues, les laissant tomber de haut pour briser leur carapace. Les jeunes peuvent parfois servir de proie aux sangliers ou à certains oiseaux.
reproduction: Les mâles de cette espèce ont un comportement très agressif et violent envers les femelles durant la période d’accouplement, par conséquent on remarque que les femelles sont souvent blessées plus ou moins gravement. Entre mai et juin, la femelle creuse un trou en forme de haricot dont la base est nettement élargie, profond de 9 cm et large de 10 à 12 cm. La ponte comporte de 7 à 15 œufs. Ces derniers plus sphériques que chez les autres Testudo mesurent de 29 à 36 mm de long pour une largeur de 26 à 34 mm et un poids compris entre 12 et 22 g. La durée d’incubation des œufs s’échelonne de 84 à 89 jours à une température oscillant entre 28°C et 30°C. Les éclosions interviennent après seulement 60 à 70 jours d’incubation à une température située entre 28°C et 32°C. Les nouveau-nés mesurent de 28 à 41 mm de long pour une largeur de 22 à 32 mm ainsi qu’une hauteur de 17 à 24 mm et un poids compris entre 8 et 17 g.
particularités: Testudo marginata est l’une des plus longues tortues terrestres européennes. Outre sa taille importante, l’attribut caractéristique des adultes de cette espèce réside dans l’expansion considérable des écailles marginales postérieures. Cette particularité habituellement plus développée chez les mâles confère à la dossière une forme de jupe. La carapace est de couleur foncée à noire chez certains vieux sujets. Le plastron uniformément clair possède des tâches triangulaires marron foncé. Certains individus présentent des tubercules fémoraux. Ces derniers étant d’ordinaire absents chez la tortue marginée. En fonction de son aire de répartition (populations situées au nord ou au sud), cette espèce hiberne de novembre à mars. Si le temps est clément, les populations méridionales demeurent en activité pendant l’hiver. Elles estivent en été lorsque les températures sont trop hautes : les tortues trouvent refuge dans des terriers ou sous des amas rocheux.
longévité: la tortue marginée a une longévité moyenne de 35 ans. En captivité, celle-ci peut être beaucoup plus importante.
référence: the reptile database


Testudo marginata

Testudo marginata

Testudo marginata

Testudo marginata

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